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mariposa
27 novembre 2010

qu'est ce lire?

Qu'est-ce que lire? lecture_6 

Après avoir fait le tour de l'histoire de l'intégration des textes littéraires dans l'enseignement, nous avons pu constaté l'importance attribuée par l'auteur, Jean Verrier, au "LECTEUR".

 

       Ainsi, la reception d'une oeuvre littéraire dépend de son lecteur.

Nous allons, à présent, nous intérésser à ce lecteur et ce, en analysant l'acte même de lecture.

 

       La lecture d'une oeuvre littéraire, la réception de celle-ci par le lecteur, dépend de beaucoup d'éléments dont: le contexte de lecture, les objectifs de la lectures, les besoins du lecteur....

 

      C'est ainsi que se posent les questions suivante: Que lit-on? Comment lit-on? Qu'est-ce que lire?

Par TOUATI - Publié dans : Didactique du texte littéraire
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Lundi 10 novembre 2008 1 10 /11 /2008 23:01

Enseignement de la littérature

Au XIXe siècle, dans le système scolaire, la « littérature » désigne aussi bien les œuvres étudiées que la rhétorique, c'est-à-dire l’apprentissage d’un art d’écrire. Et ces œuvres et cet art d’écrire sont davantage liés au latin qu’au français. A partir de 1840 les nouveaux programmes du baccalauréat introduisent l’histoire littéraire dans l’enseignement secondaire ; mais Lanson lui-même regrette qu’elle tende à replacer le contact direct des élèves avec les textes. Viendra alors le souci de faire étudier peu de textes, souvent des « morceaux choisis », mais en profondeur. Une méthode domine à l’oral : l’explication de textes issue de version de textes latins et grecs, qu’on appellera aussi « explication française ». A l’écrit domine la dissertation ou «la composition française » avec sa variante pour l’analyse des textes littéraires : le commentaire composé, développement écrit des conclusions et de l’explication orale. Trois vagues successives se sont superposées depuis lors. La vague du consensus idéologique vient du siècle dernier, quand l’un des objectifs principaux était d’assurer la constitution et la transmission d’une identité nationale ; ce qu’il importe alors d’enseigner et de connaître c’est le discours de l’école sur le texte. Plus récemment, dans les années 1970, sous la poussée des sciences humaines : linguistique, sociologie, psychanalyse, vient l’aspiration à une approche scientifique du fonctionnement du texte ; il s’agit alors de transmettre un savoir sur le texte ; mais cela aboutit dans bien des cas à une simple narratologie appliquée ou à un savoir théorique sur des textes littéraires qui ne sont pas pratiqués. Enfin, les études sur l’esthétique de la réception (Jauss), la sémiotique de la réception (Eco), le passage des linguistiques de l’énoncé aux linguistiques de l’énonciation d’une part, et de l’autre l’entrée dans les classes, de la maternelle à l’université, d’élèves et d’étudiants aux horizons culturels très variés, conduisent peu à peu à placer le lecteur au centre du dispositif. L’ouverture des frontières, la circulation des étudiants en Europe, permet déjà de constater que différents systèmes scolaires engendrent différentes manières de lire. Les méthodes comparatistes vont connaître un regain d’intérêt. En France, le développement d’une politique du livre et de la lecture soucieuse d’une pratique extensive pénètre l’école où l’on tend à varier les textes et les méthodes, des méthodes conscientes d’elles-mêmes et de leur relativisme (introduction de la « lecture méthodique »).

L’imaginaire des lecteurs contemporains est stimulé par de nombreux médias visuels et sonores et le livre n’est plus l’unique support du texte. La littérature traverse la radio, la télévision, le cinéma, la chanson, la bande dessinée, et elle est traversée par ces médias. Le théâtre est depuis longtemps au programme des classes de littérature. Mais sa lecture ne prend que très rarement en compte sa spécificité. Or quand le texte théâtrale est lu comme une partition, ouvert à une multiplicité d’hypothèses de lecture, et quand les spectacles sont analysés, qui sont comme des lectures mises en scène, l’enseignement des texte littéraires (romans, poèmes…) inscrits dans des livres s’en trouve modifié. On fait des observations semblables après l’étude en classe de contes de transmission orale ou de pièces radiophoniques.

L’acte de lecture est un acte solitaire, intime, comme on le voit évoqué par le narrateur dans les premières pages de A la recherche du temps perdu. Et quand un texte littéraire touche, émeut, bouleverse un jeune lecteur, quand le lecteur est « lu » par le texte autant qu’il le lit, on peut se demander si l’enseignement a encore sa place. Au moins l’instance médiatrice a-t-elle conduit l’apprenti lecteur au seuil de lui-même. Toute pédagogie consiste à ne pas aller au-delà, mais pas en deçà non plus. D’une façon plus générale, l’école convoque à heures fixes des groupes de lecteurs pour une activité de lecture à propos de textes qu’ils n’ont pas souvent choisis : situation bien artificielle. Mais quand elle propose des méthodes de lecture aussi clairement définies que possible, la class peut devenir un lieu privilégié où sont gérés les inévitables conflits d’interprétation et où la pluralité des lectures est reconnue et assumée par chacun. Reste à savoir quels rapports il y a entre cette lecture « collégiale »et la lecture intimiste que le lecteur fera en dehors de l’école. […]

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